Les voyants sont au rouge, l’abstention rôde. Les structures régionales et leurs élus ont été inaudibles comme s’ils n’avaient enfanté ni prospective ni proximité. Pour autant, vous, les forces vives de nos territoires, vous n’êtes pas apathiques. Au contraire.

Nous, élus, candidats devons davantage vous écouter, rendre plus accessibles nos institutions, retrouver le contrat démocratique d’origine « du peuple, par le peuple, pour le peuple » (A Lincoln). D’ailleurs vous répondez massivement à nos invitations dans les meetings et réunions de proximité. C’est vrai pour tous les candidats. Xavier et moi avons choisi de rencontrer des réseaux peu sollicités d’habitude pour cette élection : les associations familiales, les associations s’occupant du handicap, des seniors… des acteurs régionaux du quotidien. Voilà ce qu’ils nous disent…

Mercredi 17h « Le risque de l’isolement des seniors est sous-estimé » L’auditoire est concentré, le sujet éminemment sensible « le bien vieillir en Aquitaine ». Les plus de 60 ans seront deux fois plus nombreux dans 5 ans plus encore dans notre Aquitaine bienveillante. Les seniors sont le 6e employeur de France et sont concernés par l’aménagement du territoire le désenclavement des territoires ruraux, les besoins en formation des métiers d’écoute, d’aide soignante. A mesure que leurs besoins s’expriment et que notre dialogue se construit, la valeur ajoutée de la collectivité régionale prend tout son sens Il y a ceux que l’on invite et ceux que l’on nous présente …car le temps de la campagne est un temps béni …tout est possible !

Mardi 12h Je me retrouve dans un petit café avec un représentant de FO, un homme de conviction, qui construit plus qu’il ne fustige. Son idée est simple : les constructeurs automobiles sont obligés par une directive européenne d’organiser la filière du démantèlement des véhicules obsolètes…une filière non délocalisable nécessitant des emplois pas seulement qualifiés…une filière qui tomberait à pic dans une région qui à tous les savoirs faire de l’automobile . Voilà un bel exemple d’économie positive.

Et puis, il y a les réseaux sociaux, Facebook en tête, qui préfigurent une nouvelle citoyenneté réactive et désinhibée.

Chaque jour, je livre mon carnet de campagne sur mon mur et une des actions de notre programme. Chaque jour, oubliant les notions de parti, de protocole, d’image, les internautes commentent et influencent mon appréciation donc mon engagement. Des internautes contradicteurs, sereins, et libres. Chaque jour, je vois les signes d’une démocratie revigorée


ALEXANDRA SIARI