jeudi 23 juin 2011

Chère Amie, Cher Ami,

Si la femme et l'homme sont égaux en droits, ils ne le sont pas toujours dans les faits !

À l'UMP, nous pensons que les bonnes intentions ne sont pas suffisantes et qu'il faut faire de ce combat pour l'égalité une priorité.

C'est pourquoi le Gouvernement et la Majorité ont été très actifs depuis 2007 pour promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes : prise en compte pour le calcul de la retraite des indemnités journalières des congés maternité, interdiction du port du voile intégral, plan de lutte contre la violence faite aux femmes, obligation pour les conseils d'administration et de surveillance des sociétés cotées de comporter au moins 40 % de femmes...

Notre action part d'un constat : les enjeux autour des femmes ont évolué. Aujourd'hui, ils concernent les inégalités professionnelles et salariales, mais aussi la lutte contre la précarité, la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle (et cela est valable bien entendu pour les deux parents) ou encore leur accès aux responsabilités politiques.

Parce que nous avons le devoir de mener un combat actif pour arriver enfin à l'égalité entre les femmes et les hommes, aujourd'hui, nous proposons des mesures concrètes et en particulier :

de donner la possibilité aux parents de fractionner le congé parental pendant les 15 premières années de l'enfant.

de mettre en place des chèques « garde d'enfants ».

de garantir aux femmes victimes de violences conjugales le droit au logement.

d'obliger les administrations publiques à employer 40% au minimum de femmes aux postes de cadres supérieurs d'ici 2015.

de renforcer la parité pour le choix des candidats dans les circonscriptions non détenues actuellement par l'UMP et dans celles ou les sortants ne se représenteront pas.

Ensemble, continuons de construire notre projet pour faire changer la France.

À très bientôt,

Jean-François Copé.


samedi 18 juin 2011

NON A LA DEPENALISATION DU CANNABIS


Les prises de position de Monsieur Daniel Vaillant viennent rappeler aux Français que la gauche socialiste n'a pas changé et n'a rien appris en matière de sécurité, et elles ont au moins le mérite de jeter bas les masques.

Depuis plusieurs mois en effet, la gauche socialiste reproche de façon récurrente à l'actuelle majorité son supposé échec face à la lutte contre la délinquance et l'insécurité afin de discréditer son action et de se refaire une virginité sur ce point.

Mais la réalité est toute autre, et les faits sont têtus. S'il est certain que la lutte contre la délinquance, l'insécurité et les trafics en tous genres requiert un effort quotidien et parfois désespérant et que ne nul ne peut sérieusement contester que le gouvernement actuel s'y emploie, que propose en réalité la gauche en guise d'alternative ? Ni plus ni moins que de baisser les bras !

Il faut rappeler ici que Monsieur Vaillant n'est pas n’importe quel socialiste, puisqu'il a occupé la fonction de Ministre de l'intérieur, et qu'il a en cette qualité été en charge de notre sécurité. Qu'en a-t-il retenu ? Que lorsqu'une difficulté se présentait, il convenait de baisser les bras !

Certes le trafic de cannabis et l'économie souterraine qu'il génére ont pris actuellement une importance considérable. Certes la consommation de cannabis constitue désormais un problème de santé majeur. Mais quel est le programme de la gauche si elle revient au pouvoir ? La légalisation de l'usage, qui par miracle mettrait un terme au trafic.

Au passage, et puisque il existe aussi des problèmes de trafic d'armes, peut-être M. Vaillant nous proposera-t-il la vente libre de fusils d'assaut en supermarchés ?

Mais plus sérieusement, M. Vaillant et ses amis socialistes devraient examiner ce qui se passe en matière de tabac. Il est en vente libre, et cela n'empêche ni les cambriolages de débits de tabac, ni les attaques de transports de tabac, ni le trafic, ni la contrebande. Pour que la légalisation du cannabis fasse disparaître le trafic, il faudrait que l'Etat en assure la distribution à un prix tellement bas qu'il n'y aurait aucun intérêt à organiser le trafic. Autant dire en assurant la gratuité de ce produit. Et en le distribuant librement à toute la population, y compris aux mineurs, pour éviter la réapparition de circuits occultes à leur destination.

Autant dire qu'on transformerait un problème de santé publique majeur en fléau national.

Ce n'est évidemment pas au moment où la lutte contre la consommation de tabac et l'alcool fait l'objet de toutes les attentions qu'il faut par des raisonnements abracadabranteques, en arriver à encourager la consommation de cannabis !

L'humoriste Alphonse Allais proposait de lutter contre la pauvreté en décrétant l'extinction de la paupérisation après 8 heures du soir. C'est à peu près ce que nous proposent les socialistes par la voix de monsieur Vaillant pour lutter contre les stupéfiants.

Mais eux le font sans rire.

Nos concitoyens apprécieront....

17 Juin 2011,

Jean-Paul GARRAUD

Député de la Gironde

Secrétaire national de l’UMP à la Justice



jeudi 16 juin 2011

COMMUNIQUE POLICE MUNICIPALE


A la veille du 1er congrès des polices municipales qui se tiendra à Nice, je souhaitais réaffirmer mon soutien à l’accroissement du rôle et à l’extension des prérogatives de celles ci.

Comme je l’ai souligné lors de plusieurs débats parlementaires, la police municipale doit voir renforcer son statut, son recrutement, sa formation.

Dans ces conditions, elle peut utilement seconder et compléter l’action de la gendarmerie et de la police nationales.


Sous l’autorité du Maire, Officier de police judiciaire et premier magistrat de sa commune, et du Procureur de la république, maître de la politique pénale dans son ressort, les policiers municipaux doivent pouvoir accéder aux fonctions d’agents de police judiciaire et dresser procès verbal pour les infractions de faible gravité

.

Dans le cadre de la réforme territoriale lancée par le gouvernement, il serait tout à fait adapté de créer une police territoriale à l’échelon des communautés de communes.
Ainsi, même les petites communes disposant de peu de moyens pourraient se voir attribuer le concours de policiers territoriaux.


Je suis en train de préparer une proposition de loi en ce sens qui complétera celle que j’ai déjà déposée visant à créer une médaille d’honneur de la police municipale.

15 juin 2011,

Jean-Paul Garraud

Député de la Gironde

Secrétaire national de l’UMP à la Justice

Contact presse : 0633830986

jeudi 2 juin 2011

NE TOMBONS PAS DANS LE PANNEAU....


L'heure est grave pour notre gouvernement ! Le voilà menacé par une de ces révoltes populaires d'autant plus dangereuses qu'elles rassemblent dans un même mouvement prolétaires et bourgeois, bons pères de famille et "racailles" de banlieue, soutenus par les représentants du peuple que sont, par définition, les parlementaires.

L'objet de cette fronde subite ? Les décisions adoptées, le 11 mai, par un comité interministériel pour tenter, une nouvelle fois, de renforcer la sécurité routière et, en particulier, la suppression des panneaux annonçant les radars de contrôle de vitesse et l'interdiction des détecteurs de radars.


Aux yeux des pouvoirs publics, cette mesure - parmi d'autres - est indispensable pour rappeler aux automobilistes que les routes françaises restent trop meurtrières. De fait, depuis qu'elle avait été érigée par Jacques Chirac, en 2002, comme grande cause nationale, la lutte contre l'insécurité routière a d'abord enregistré des résultats remarquables. Entre 2003 et 2010, le nombre de tués sur les routes a été réduit de moitié, passant de 8 000 à 3 994, grâce, nous dit-on, aux radars automatiques.


Le Président Nicolas Sarkozy avait fixé l'objectif de moins de 3 000 morts d'ici à 2012. Hélas, depuis le début de cette année, c'est l'inverse qui se produit : le nombre de tués a regrimpé de 13 % entre janvier et avril, par rapport à 2010. D'où les mesures sévères annoncées le 11 mai.


Depuis, la révolte gronde. Le 17 mai, le premier ministre a été sérieusement chahuté par le groupe des députés UMP qui se sont faits les porte-voix des automobilistes en colère. Le président de la République a eu beau, le 19 mai dans le Var, marteler qu'il ne "céderait pas sur l'objectif", rien n'y a fait : quelque 80 députés de la majorité ont d'adressé au premier ministre François Fillon une lettre pour lui faire part de la "profonde exaspération" de leurs administrés.


Trop signalés et trop facilement détectés, les radars de contrôle de vitesse ont perdu leur efficacité pédagogique et dissuasive, plaide le gouvernement. C'est une affaire de responsabilité. A quoi les parlementaires rétorquent que les radars conduisent à des amendes et à des retraits de points de permis de conduire aveugles, et qu'ils sont devenus un instrument au service "des ayatollahs qui souhaitent un monde sans voiture". Pour eux, c'est une affaire de liberté. Rien de moins !


D’abord, revenons sur les chiffres et rappelons les faits.


EVOLUTION-NOMBRE-DE-TUES.pngDans le tableau ci-joint, nous observons que le nombre de tués sur les routes diminue, fort heureusement, depuis les années soixante-dix. Nous sommes passés de 16.000 tués sur les routes en 1970 à près de 4.000(1) à fin 2010. C’est une très bonne chose, mais ce n’est pas suffisant.


Par contre dans ce graphique, malgré les dires de la Sécurité routière, l’impact des radars sur cette décroissance est quasi nul. En effet, si tel était le cas, nous verrions « un point d’inflexion », une sorte de décroché vif et rapide dans le graphique, pour les années 2003, date à laquelle les premiers radars ont fleuri sur le bord de nos routes. Une inflexion légère a eu lieu courant 2002, année pré-radars. Ce premier non-élément factuel incite à réfléchir. Quelle est réellement l’incidence de la présence des radars sur la mortalité routière ? Premier élément de réponse : quasi nul ! C’est vrai que ça ne va pas dans le sens du politiquement correct, mais les chiffres sont là, vérifiables et ils sont irréfutables.


EVOLUTION NOMBRE AMENDES

Deuxième élément qui lui aussi pose question, c’est l’évolution du nombre d’amendes, avec retrait de points sur le permis de conduire.

Le tableau ci-contre indique cette évolution depuis 1992, puisque c’est à cette date qu’a été inventé le permis à point.

Dans celui-ci, nous pouvons observer les éléments suivants :

  • Première remarque : le nombre d’amendes est passé de 8.000 en 1992 à près de 6.000.000 en 2009 : belle progression !
  • Deuxième remarque : cette évolution a été particulièrement forte à partir de l’année 2003, date à laquelle un point d’inflexion haussier apparaît nettement. En quatre ans, le nombre d’infractions récoltées est passé de 1.200.000 en 2002 à 5.800.000 en 2007.
  • Troisième remarque : une véritable stagnation du nombre d’amendes perçues entre 2007 et 2009. En effet, les recettes culminent à environ 5,9 millions d’unités. Ce qui peut se traduire par une stabilisation des recettes, évaluées à 470 millions d’euros (2). Le freinage pour les recettes a été brutal et violent en 2007, puisqu’auparavant la progression entre 2003 et 2007 était quasiment de 100% par an. D’où l’inquiétude de nos gouvernants…D’où (peut-être !?) la suppression des panneaux pour relancer la croissance…

Ces différentes constatations de faits réels, avérés et validés, appellent à la réflexion sereine et m’amène à quelques considérations et propositions. Toutefois, je partage et soutien complètement la déclaration de François FILLON du 20 mai 2011 : "Le rôle du Gouvernement c'est de mobiliser tous les citoyens autour d'une cause qui est une cause sacrée, parce que c'est une cause qui concerne la vie, qui concerne les familles, qui concerne tous nos enfants, qui concerne nos amis. Il n'y a pas d'un côté, le Gouvernement et de l'autre les usagers de la route. On est ensemble pour sauver des vies et on est ensemble pour user de cette liberté qui est de pouvoir conduire en confiance ». Celle-ci doit être appliquée sans état d’âme.

LA VITESSE EST-ELLE LA SEULE RESPONSABLE DU NOMBRE DE TUÉS SUR LA ROUTE ?

Sur les 4.000 morts de 2010, seuls 770 étaient dus aux excès de vitesse(3). Bien sûr c’est encore malheureusement bien trop important, mais cela ne représente que 0,0026% des automobilistes en circulation.

Si je puis me permettre de faire une comparaison avec l’industrie automobile, c’est un taux de « défaillances » quatre fois plus faible que celui atteint par les meilleures voitures du monde, en termes de qualités intrinsèques statique et dynamique, c'est-à-dire de défaillances pouvant présenter un danger réel pour les occupants de ces automobiles hautement sécurisées et fiables.

Arrivé à ce niveau-là de mortalité du à la vitesse, il sera malheureusement très difficile de descendre beaucoup plus bas, le risque zéro n’étant pas de ce monde. Il y aura toujours un « bruit de fond » de mortalité routière incompressible, tout du moins difficile à faire baisser. A moins de bloquer les véhicules à 40km/h, seuil de vitesse maximal au-delà duquel des risques physiologiques irréversibles peuvent déjà apparaître en cas de choc frontal. Toutefois, ce chiffre de 770 tués, dû aux excès de vitesse sur les routes, est bien loin des 1.300 crimes perpétrés par an en France, des 8.000 à 10.000 cas de suicides, ou bien des 10.000 à 12.000 décès dus aux infections nosocomiales(4) contractées dans nos hôpitaux.

Une autre remarque qui concerne les limitations de vitesse décrétées dans trois pays européens. En Allemagne, la vitesse sur route est limitée à 90km/h et sur autoroute, la vitesse conseillée à ne pas dépasser est de 250km/h. C’est la raison pour laquelle, bon nombre de voitures puissantes fabriquées dans ce pays, sont autolimitées à cette vitesse-là. En Espagne, la vitesse sur route est limitée à 90 km/h et sur les autoroutes à 110km/h. En examinant de plus près les statistiques du nombre de décès par million d’habitants, nous avons un résultat de 64,8 pour l’Allemagne, de 87,9 pour la France et de 103,1 pour l’Espagne. Autre exemple, sur l'Ile de Man, la vitesse sur route nationale n'est pas limitée, et laissée à l'appréciation de chacun! Par contre, les contrôles sont très stricts en agglomération.

Ces résultats surprenants tendraient à démontrer que plus la vitesse est limitée, plus le taux de mortalité routière est élevé. Raccourci facile voire malicieux et tendancieux! Par contre, l’étude aboutissant à ces données, démontre aussi clairement que les comportements des conducteurs d’automobiles sont plus que déterminant dans la sécurité routière. Cela semble évident, et voilà me semble t'il le vrai cœur du problème : le comportement!

DIMINUTION DU NOMBRE DE TUES SUR LES ROUTES : QUELLES SOLUTIONS?

Nous ne devons pas relâcher nos efforts pour faire diminuer autant que faire se peut, cette dramatique hécatombe routière, chacun devant être de plus en plus vigilant dans ses comportements quotidiens. Pour votre réflexion, je vous propose quelques réflexions ou pistes à suivre, dont la liste est loin d’être exhaustive. Mais comme l’a conseillé Jean-François COPE, elles doivent alimenter le débat.

Ne pas supprimer les panneaux indiquant la présence de radars :

Historiquement, suivant les directives et conseils de nos gouvernants, ces radars ont été positionnés en des lieux dangereux et présentant un risque majeur. Soit ! De plus, ils ont un rôle éducatif et sécuritaire. Ils font ainsi un rappel efficace des conditions de circulation et c’est très bien !

Les avertisseurs de radars entre donc aussi dans cette catégorie d’éléments sécuritaires.

Enlever les panneaux ou interdire les avertisseurs de radars, serait donc révélateur des états de faits suivants :

  • Soit les infrastructures précédemment réputées dangereuses ont fait l’objet de travaux conséquents afin de sécuriser les lieux, et c’est très bien. Dans ce cas, et dans ce cas uniquement, les fameux panneaux pourraient être enlevés, ainsi que les radars : les zones concernées n’étant plus dangereuses.
  • Soit, dans le cas contraire, enlever des panneaux indiquant une dangerosité particulière, pourrait-être interprété par les usagers de la route, comme l’abandon d’une des fonctions régaliennes de l’Etat, à savoir la sécurité civile de ses citoyens, et en cela non conforme à l'article 1 de la loi 2004-811 du 13 août 2004. Pourquoi? Dans ce cas-là, tout accident mortel dans une de ces zones non sécurisées et déshabillées de ses anciennes signalisations, pourrait engager la responsabilité de l’Etat, les rappels sécuritaires ayant été volontairement ôtés. Plus grave encore: mise en danger de la vie d’autrui avec préméditation! Que de procès en prévision ! Pas de quoi désencombrer nos tribunaux ! Je suis sûr que nous trouverions quelque juriste ou avocat procédurier afin de mener de tels combats. Je ne pense pas que nos gouvernants veuillent être responsables de la mort d’un seul de nos concitoyens.

Former les jeunes aux règles élémentaires de circulation :

Par le passé, j’ai eu la chance d’avoir un directeur d’école communale, soucieux de la sécurité de ses élèves. C’était le temps où les élèves étaient respectueux des maîtres d’écoles, et ceux-ci n’hésitaient pas à « gérer » 35 à 40 élèves par classe, ce qui ne faisait sourciller personne à l’époque. O tempora ! O mores !

En effet, ce brave directeur avait, dans les années soixante, organisé en collaboration avec la mairie de notre commune et la gendarmerie nationale rattachée à notre canton, des travaux pratiques - avec voitures à pédales s’il vous plait ! donc écologiques, peu émettrices de C02 et autorégulées à 3 ou 4 km/h - concernant les règles essentielles de bonne conduite sur nos routes. Les résultats ont été probants, et la méthode formatrice. Quarante ans plus tard, avec d’anciens élèves de cette école, nous en parlions avec respect et fierté, les éléments acquis à l’époque étant toujours présents.

Cet exemple vivant pourrait être mis au goût du jour, avec des méthodes modernes certes, tout en rappelant que le respect de la vie est fondamental, et que les bons comportements de chacun feraient décroitre encore les mauvais chiffres.

Rappeler tout au long de la vie, les règles de circulation et les comportements adéquats :

Une situation quelle qu’elle soit, n’est jamais acquise ! L’acquisition des connaissances en termes de sécurité routière aussi ! Pourquoi ne pas faire des « piqûres de rappel » de ces règles de temps à autre ? A titre de comparaison, et sans aucun rapport, nos amis japonais sont perpétuellement informés et parfaitement au fait des consignes à respecter en cas de séisme. Cette éducation est dispensée dès leur plus jeune âge, et reformulée tout au long de leur vie. C’est quasiment inscrit dans leurs gènes, et leurs réactions vis-à-vis des tremblements de terre tiennent plus du réflexe conditionné, que d’actions raisonnées. Leurs vies dépendent de leurs actions ordonnées et disciplinées.

Cette éducation permanente vis-à-vis des éléments dangereux ou catastrophiques fait souvent défaut en France. Dernier acte tragi-comique ayant eu lieu récemment à Golfech, lorsque les alarmes de la centrale nucléaire se sont mises à hurler suite à une erreur humaine : toute la population locale concernée s’est précipitée, suite aux hurlements de ces sirènes, à l’extérieur qui de sa maison, qui de son appartement, alors que c’est strictement le contraire qu’il eût fallu faire, en restant bien calfeutré chez soi et attendre sereinement les informations officielles de fin d’alerte.

Pour la sécurité routière, c’est la même chose ! Répéter ! Rabâcher ! Redire ! Rappeler ! Inlassablement ! Comme la sécurité routière est une grande cause nationale depuis 2002, agissons ! Pourquoi ne pas l’inscrire dans un processus continu : enseignement scolaire, formations en entreprises, rappels pour retraités ?

Agir sur les développements de véhicules intelligents et sécurisants :

Nous ne répèterons jamais assez tous les bienfaits qu’ont apportés les nouvelles technologies embarquées : ceintures de sécurité, ABS, ESP, nouvelles gommes de pneus, châssis de voitures déformables, etc… La liste est longue, et porteuse au plus haut niveau des bons résultats de la sécurité routière depuis ces quarante dernières années.

Fin des années 80, j’ai pu participer au projet Prométhéus, sur lequel ont travaillé onze constructeurs automobiles européens, dont le groupe PSA en France. Ce projet avait pour vocation de créer des voitures intelligentes, conçues pour éviter les accidents. Beau et vaste programme! Mais resté sans suite en France : les responsables politiques de l’époque ont fait d’autres choix sociétaux, que je ne me permettrais pas de commenter, mais n’ont pas fait celui de la sécurité automobile. Par contre un grand groupe automobile de Stuttgart, en Allemagne, a pu en « sucer la substantifique moelle »…

Pourquoi ne pas remettre sur pied au niveau secteur automobile, un vaste programme de recherche appliquée afin de développer des systèmes embarqués susceptibles de sauver des vies ? De plus ce celui-ci en innovant serait une importante source de compétences, donc d’emplois, donc de valeur ajoutée, donc de ressources fiscales, etc… avec des retombées à l’International. Les carburants économiques et technologiques sont prêts, il suffit que l’étincelle politique soit déclenchée pour mettre en action ce moteur de développement sociétal et industriel.

Sécuriser les infrastructures existantes, et développer de nouvelles normes de constructions routières:

La majorité des réseaux existants, hormis les autoroutes, rocades et assimilées, sont issus d’anciens chemins créés par les fondateurs de la Gaule, légèrement remaniés par Colbert, et empierrés au XVIIIème siècle, avec l’impôt issu de la fameuse corvée royale. Bien sûr au XIXème, ces chemins furent renforcés grâce à la technique de John McAdam, puis goudronnés avec les dérivés de la houille ou du pétrole, mais globalement leur structure technique à peu changé, surtout dans le sens de la largeur. Une voie romaine ne faisait-elle pas de 6 à 12 mètres de large, construite pour des chars roulant au maximum de 15 à 20 km/h….Actuellement, la majorité de nos routes ont une largeur inférieure à 6,60m, et nous pouvons y rouler dans les deux sens, sauf avis contraire, à 90km/h.

L’idée, pas très originale, serait de sécuriser nos voies existantes, en élargissant les chaussées d’une part, et en séparant les voies d’autre part. Nous supprimerions ainsi plus de 90% des chocs frontaux qui sont très souvent mortifères. Dernier exemple en date, l’accident mortel ayant eu lieu au nord de Barbezieux, sur une portion non sécurisée à deux voies.

Pour toute nouvelle construction de routes et réfection d’anciennes voies, certains éléments de sécurité devraient être imposés et d’autres bannis.

Par exemple, disposer de zones sécurisées obligatoires (i.e. bandes d’arrêts d’urgence sur autoroutes) le long de nos routes actuelles, les bordures de celles-ci faisant trop souvent fonction soit de bande de billard, soit de frein brutal et dissymétrique. Dans les deux cas, les résultats peuvent être catastrophiques, voire mortels.

A contrario, la rénovation de certaines voies de circulation tient plus de l’aléatoire, de l’incongruité, ou de la sottise humaine pour être poli. Pour se rendre à l’évidence, il suffit de parcourir le Chemin Département n° 2 entre Blanquefort et Eysines ! Cette rénovation récente tient plus du parcours du combattant ou d’un gymkhana automobile que d’un chemin sécurisé. Parcourez-le, et vous serez édifié …ou horrifié ! Bordures dévoreuses de pneumatiques - donc danger à termes via un risque d'éclatement, pistes cyclables « jetant » les cyclistes sous les roues des automobiles car les voies sont sécantes, chaussées rétrécies donc réductrices de vitesse d’où génératrices de bouchons (quoique pour le Médoc, ce n’est pas une mauvaise chose), …

Mettre à disposition une signalétique homogène et conforme aux règles de circulation :

Il est facile de constater, que la signalétique concernant les consignes de vitesse, sont parfois aléatoires ou incompréhensibles. J’ai pu le constater à mes dépens, dans le Gers, sur une route de campagne parfaitement rectiligne sur plusieurs kilomètres, de largeur raisonnable et bien bordée, sans aucune habitation alentour à moins de 200 m, mais limitée à … 50km/h ! Pourquoi ? Réponse de la maréchaussée : « c’est comme ça ! ». Résultat : -3 points à mon beau permis de conduire.

Les exemples identiques sont nombreux aussi faut-il tendre à les réduire afin de ne pas focaliser l’attention du conducteur sur la lecture des panneaux, ce qui in fine n’est pas bon pour notre sécurité.

La mise en place de radars dits pédagogiques reste une bonne solution, mais dont le coût d’achat, de 6.000€ à 8.000€ d’après une enquête du Figaro, me semble exorbitant et budgétivore. Quand on connaît la structure du produit, il est normal que les marges opérationnelles des trois sociétés fabriquant ces matériels soient très confortables ! Merci pour eux! Mais avec l’argent de nos concitoyens, nos gouvernants font de belles acquisitions. Je propose donc de mini radars avec des détecteurs IR, et tout à fait efficaces, pour un coût de 6 à 7 fois moindre que les fameux radars dits pédagogiques : ils clignotent à l’approche d’un véhicule trop pressé, tels des warnings, et indiquent quelques paramètres programmés. En ce qui concerne les résultats attendus suite à la mise en place de ce dispositif, pour les avoir connus, ils sont très nets et très efficaces en termes d’avertissements et de prévention. Et si un automobiliste persiste malgré tous ces avertissements, son cas est vraiment désespéré, et la sanction ferme s’impose !

CONCLUSION :


Au-delà de ce fameux dossier des panneaux qui a été traité « … comme des amateurs, des débutants en politique…», suivant Dominique BUSSEREAU, ex-ministre des transports, la sécurité routière ne peut absolument pas être remise en cause.

Au-delà des clivages politiques, tout responsable public doit avoir la volonté de tout mettre en œuvre pour sauver des vies.

Comme l’a dit le porte-parole du Gouvernement, « il n’y a pas de débat possible sur la nécessité derespecter les limitations de vitesse ». Encore faut-il que chacun d’entre nous en soyons informé de façon pertinente et intelligente. Ce n’est qu’avec un débat sain et constructif entre élus et concitoyens que nous arriverons à des résultats tangibles. Toute forme de diktats imposés ou d’actions coercitives non négociées ne serait que peine perdue, contre productive et démobilisatrice vis-à-vis d’un électorat qui nous est - en principe - acquis. Ne gâtons pas notre plaisir!

N’oublions jamais ce qu’a pu dire, en 1966, un Georges Pompidou excédé à Jacques Chirac pointilleux :« Mais arrêtez donc d'emmerder les Français ! Il y a trop de lois, trop de textes, trop de règlements dans ce pays! On en crève! Laissez-les vivre un peu et vous verrez que tout ira mieux! Foutez-leur la paix! Il faut libérer ce pays! ».

Nous comprenons mieux la grogne de certains parlementaires !

Ayons la sagesse de reprendre nos esprits et que le fait de circuler en automobile soit de nouveau un plaisir ! A ce propos, et pour votre information, nos amis de l’Office du Tourisme d’Allemagne, observant d’un œil amusé nos tergiversations sécuritaires et s’en faisant l’écho sur un ton humoristique, ont axé notamment leur saison touristique 2011 sur le thème de l’automobile et s’affirme de façon officielle « comme le pays de l’automobile », avec l’argumentaire officiel parfaitement assumé qui est le suivant « le plaisir sans limite de rouler sur les autoroutes allemandes… » . Et toc!

Ce n’est qu’un début !

Continuons le débat !

Jean DUPONT

Délégué canton de Blanquefort

Sources :

(1) Synthèse ONISR (Observatoire National Interministériel de Sécurité Routière).

(2)Ministère du Budget, mai 2011.

(3) porte-parole du Gouvernement, le 21 mai 2011.

(4) C CLIN, Paris Nord, enquête sur 16 hôpitaux