Elue, UMP, à la région, son premier jour, ses premières impressions:
Nouvelles têtes et rajeunissement.
Nouveaux équilibres et nouveau ton : plus politique, disent les avertis !
Les candidats selectionnés, ont cheminé tôt ce vendredi 26 mars depuis les cinq départements de notre Aquitaine pour converger vers l’hôtel de région, une bâtisse beaucoup trop monumentale.
De candidats à conseillers, la mue s’organise sous haute dose de protocole. Votre vote s’incarne autour du troisième sacre du Président Rousset.
Je connais ces larges couloirs « moquettés », cet escalier théâtral et ces plafonds sans fin. Mon appartenance à la fonction publique m’a rendue coutumière de ces lieux officiels comme des tribus « politico-admistratives » qu’ils hébergent.
Lieu, tribus et vocabulaire associé, jugés inaudibles, pire inutiles par plus de la moitié d’entre vous.
Badge, cartable, photographies officielles, chacun de vos 85 conseillers régionaux respecte ce rituel républicain avant de s’installer par ordre alphabétique dans l’hémicycle et de procéder au vote.
Le vote est acquis : il sacralise le vôtre.
« Il ne faut pas avoir de certitudes mais des convictions » A Rousset lance un appel à l’apaisement avant de déclamer sa feuille de route (innovation, emploi ; jeunes et territoires, climat et environnement).
Xavier Darcos parlera d’opposition constructive. Le groupe qu’il préside est composé entre autres de trois députés dont Alain Lamassoure qui préside la commission des finances européennes, d’un ancien futur candidat à la présidentielle sous la bannière de la ruralité, et de nouvelles têtes dont la mienne qui veulent faire retrouver le goût de la politique. J’ai appris à respecter infiniment Xavier durant cette campagne rugueuse dont l’issue « supplicielle » laisse pantois et accentue votre dégoût de la politique spectacle .
Je vous l’avoue, mon énergie aura été centrée sur sa peine extrèmement digne plus que sur le plaisir de siéger.
M De Marco m’étonne en accordant autant de place m a t il semblé à sa volonté de combattre la politique gouvernementale qu’à celle d’appliquer ses trois priorités : anticiper enfin, réorienter et gouverner autrement. Le front de gauche s’exprime à deux voix mettant un terme officiellement à la mission de porte parole de M Boulanger même s’ils disent finalement la même chose : leur loyauté au président n’est pas un chèque en blanc.
Chaque conseiller devra choisir une commission et un GIA comprenez groupement interassemblées dans lesquels il siègera. 37 dont moi siègeront en plus dans la commission permanente, sorte de gouvernement régional. J’hésite entre la commission développement durable, aménagement du territoire , TIC et Education, formation et apprentissage.
J’ai clairement d’ores et déjà deux regrets : qu’il n’y ait pas de vice présidence consacrée au dialogue citoyen et que cette collectivité comme toutes les autres confinent les décisions écologiques à une vice présidence au lieu d’organiser son influence concrète dans chacune d’elles.
50 % d’entre vous ont coupé les liens avec nous : votre fuite nous intime l’ordre de changer très très vite nos pratiques politiques : Il faut bousculer le système en place coûte que coûte.
C’est tout à fait évident pour moi : le combat des présidentielles est dangereusement prématuré, je veux militer pour retrouver votre confiance dans mes mandats locaux complémentaires qu’ils durent quatre ou six ans .
Je vous le dois, je me l’exige."