vendredi 16 septembre 2011

AFFAIRE PREVOST- DESPREZ


Quand les juges s’occupent davantage des médias que de leurs dossiers.

"Présentée par certains médias comme la victime de pressions politiques, Mme Prévost-Desprez, en charge d’un volet du dossier Bettencourt n’aurait eu d’autre choix que de livrer « sa » vérité aux auteurs du livre « Sarko m’a tuer ».

Ceci est totalement inadmissible.

D’abord sur le fond, puisque de telles assertions ont été démenties par toutes les personnes concernées : l’auteur des prétendues confidences au juge et même la propre greffière du magistrat !

Ensuite, parce qu’un juge, quel qu’il soit, doit se consacrer à son dossier et non pas à sa propre publicité.

En tant que juge d’instruction, il m’est arrivé que des personnes souhaitent s’exprimer « en dehors du procès-verbal ». Sans donner leur identité, j’en faisais aussitôt mention dans la procédure pour laisser une trace par un PV, cosigné par ma greffière, et je pouvais ainsi utilement donner certaines orientations à mon enquête. Il appartenait ensuite à la juridiction de jugement d’apprécier l’ensemble des éléments.

Mme Prévost-Desprez le sait très bien et elle ne l’a pas fait.

Elle a préféré faire publiquement et tardivement des « révélations » non confirmées et contredites par ceux même qui les auraient faites ou reçues…

C’est une faute dont il faudra connaître les raisons.

La Justice se doit d’être irréprochable et impartiale.

Ce n’est plus le cas lorsque des juges transgressent leur devoir premier, celui du respect de la loi.

Le Code de procédure pénale ne peut être enfreint par ceux qui sont en charge de l’appliquer.

Tout peut être rapporté dans un dossier à condition de s’y consacrer totalement et sereinement.

Les ressentiments personnels d’un juge sont à proscrire."

Jean-Paul Garraud

Député de Gironde

Secrétaire National à la justice


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