Nicolas Sarkozy a dévoilé, le 24 avril, son plan d’urgence en faveur de l’emploi des jeunes, particulièrement frappés par la crise économique afin de leur donner de nouvelles perspectives d’avenir. Interview vidéo de Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'emploi Le discours du Président de la République sur l'emploi des jeunes - le 24 avril 2009
C’est au sein du centre de formation de Veolia à Jouy-le-Moutier dans le Val d’Oise, que le Président de la République a choisi d’expliquer les mesures d’urgence que le gouvernement va prendre pour parer au phénomène dit de « bizutage social » d’une jeunesse deux fois plus touchée par la remontée du chômage suscitée par la crise économique.
Accompagné de Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi, et de Martin Hirsch, haut commissaire à la jeunesse, Nicolas Sarkozy a pris le parti de ne pas créer de nouveau contrat, qui s’ajouterait aux nombreux dispositifs existants, mais de renforcer les outils disponibles.
Pour le Président de la République : « Investir dans la jeunesse c’est comme investir dans la recherche ou dans les infrastructures », a-t-il affirmé pour justifier le souhait de l’Etat de développer les contrats en alternance qui, selon lui, donne à 70% des jeunes la possibilité de s'insérer dans la vie active.
« Nous faisons le pari de l'apprentissage », a déclaré le président. L’Etat entend ainsi investir près d’1.3 milliards d’euros dans ce plan d’urgence qui mise sur la formation en offrant aux entreprises des avantages fiscaux pour le recrutement d’apprentis ou l’embauche de jeunes en contrat de professionnalisation, dédiée aux jeunes de 16 à 25 ans et aux chômeurs de plus de 26 ans :
- Une aide exceptionnelle de 3 000 euros pour les entreprises embauchant un jeune en CDI - Une exonération de cotisations pour les entreprises qui embauchent un apprenti jusqu’en juin 2010 : tous ceux qui entre juin 2009 et juin 2010 embaucheront un apprenti ne payeront aucune charge. - Une prime exceptionnelle aux entreprises recrutant sur un contrat « pro »
Le plan d’urgence entend également doubler le nombre de contrats d’initiative emploi (CIE) subventionnés par l’Etat, soit plus de 50 000 contrats supplémentaires. Ces contrats aidés sont destinés au secteur marchand et réservés au public en forte difficulté d’insertion.
Les collectivités locales seront également sollicitées pour l’embauche de jeunes en «contrat passerelle » dans le public leur permettant ensuite de s’insérer dans le privé. Cette mesure concernera des fonctions dans l’informatique, la communication ou encore la petite enfance. L’Etat entend créer 30 000 contrats d’accompagnement dans l’emploi (CAE) financés à 90% par l’Etat.
De plus, parce que les stagiaires ne doivent pas souffrir de la précarité, le Président de la République a annoncé la gratification des stages dès le deuxième mois. «Je sais que les partenaires sociaux y sont prêts. Nous allons donc modifier la loi le plus rapidement possible, j'espère avant l'été», a-t-il poursuivi. Pour les moins qualifiés, des stages en formation professionnelle seront accessibles. Centrés sur les métiers d’avenir, ces contrats devraient permettre aux jeunes d’appréhender un métier sur une durée de six à douze mois. 50 000 jeunes devraient bénéficier de ce nouveau statut de stagiaire.
Le chef de l’Etat a confié au président de Veolia, Henri Proglio, une «mission de mobilisation» des grandes entreprises pour qu'elles s'engagent à signer «une charte de l'alternance» en faveur des jeunes. De grands groupes comme Accor, Veolia Environnement, Danone ou Total, et des branches comme la métallurgie, l'hôtellerie-restauration, le bâtiment, la distribution ou l'agroalimentaire ont accepté de «soutenir» le plan jeunes.
Enfin, l’Etat entend sécuriser ces périodes d’apprentissage, en garantissant que tout apprenti dont le contrat serait rompu se verrait proposer un nouveau contrat par le Pôle emploi.
Ce sont près de 500 000 jeunes qui devraient ainsi grâce au plan d’urgence trouver un travail d’ici 2010. |
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